Le
Tenkeï Bonsaï Club, Tenkeï signifiant révélation/don du ciel, a
été fondé le 5 juillet 1986, à l'initiative de Georges Soehnlen,
ancien herboriste et d'une poignée d'amateurs de bonsaï.
C'est en 1945 lors de vacances dans les Dolomites que Georges Soehnlen
trouva à 2500m d'altitude, un mélèze que les conditions climatiques
trop rudes avaient nanifié. Il le ramena chez lui et le planta dans
un pot de terre cuite. Ce mélèze en réduction fut pour l'herboriste
un vrai déclic. Bien plus tard, un ami lui montra un ouvrage dans
lequel était expliqué que les Japonais cultivaient en pots de petits
arbres appelés bonsaï. Il se rendit alors compte qu'il possédait
un bonsaï sans le savoir ! De nombreux autres arbres enrichirent
peu à peu sa collection. Le comité fondateur se composait de Georges
Soehnlen, président, Jean-François Simon, secrétaire, François Leber,
trésorier, Luc Schneider et François Jeker, vice-présidents, Etienne
Hagenbach, Véronique Schneider et Robert Fekete, assesseurs.
Dès octobre 1986, le Tenkeï Bonsaï Club, invité par Claude Thouvenin,
exposait au Zoo de Mulhouse, ses petits arbres en pots. Ce fut un
succès immédiat, 3500 visiteurs en quelques jours… L'année suivante,
le Club exposait au Centre Culturel à Riedisheim les 30 et 31 mai
et la foule était à nouveau au rendez-vous.
Il serait trop long d'évoquer ici les nombreuses manifestations
du Club (le Zoo en septembre 1987, les Journées d'Octobre à Mulhouse
en octobre 1987, les Journées Japonaises à Colmar octobre/novembre
1987, réunions mensuelles de travail, excursions pour rencontrer
des hauts-lieux du bonsaï…). Georges Soehnlen sut transmettre son
enthousiasme et fut à l'origine de bien des vocations. Il reste
président du Club jusqu'en 1996.
Le
15 janvier 1996, après 10 ans de présidence, Georges Soehnlen passa
le relais à François Jeker. Françoise North, déjà secrétaire, cumula
cette fonction avec celle de vice-présidente. Raymond Claerr devint
secrétaire de séance et chargé des relations avec la Fédération
Française du Bonsaï (FFB). Le Club prépare activement son exposition
du 10e anniversaire, présentée à la Maison Jaune, du Cité Hof à
Riedisheim, le week-end de l'Ascension. François Jeker mettra son
talent et ses connaissances artistiques au service de l'art du bonsaï
et développera auprès du Club le sens de la recherche esthétique.
Devenu à présent un des maîtres le plus connu au-delà des frontières,
il a su conservé l'humilité et reconnaître que le bonsaï est un
art en mouvement et qu'il faut savoir se remettre sans cesse en
question.
En 1991, le Club monta une exposition grandiose au Musée de l'Automobile
en présence de du regretté grand maître John Naka, de Pius Notter,
un des meilleurs spécialistes européens…
En 1998, le Club organisa une exposition dans le cadre de la Foire
Internationale de Mulhouse couronnée les 23 et 24 mai, par le pré-congrès
de la FFB. Deux ans plus tard, en juin 2000, dans le même cadre,
le Tenkeï Bonsaï Club accueillit le Congrès Français du Bonsaï et
le Congrès Européen du Suiseki (pierres recherchées dans la nature
et qui évoquent un paysage, un animal…). Les 40 plus beaux arbres
de France furent réunis, huit d'entre eux ont été sélectionnés pour
le Congrès Mondial de Munich qui s'est tenu en 2001. En quatorze
ans d'existence, le Tenkeï Bonsaï Club n'a cessé de progresser,
grâce aux contacts fréquents avec les Clubs suisses et allemands,
grâce aussi à la FFB qui développa le goût du perfectionnement,
avec la mise en place d'un réseau de formateurs rigoureusement sélectionnés
et agréés, assurant des passages de niveau (N1, N2 et N3). Le Tenkei
est depuis plusieurs années en tête des clubs français pour le nombre
de certifiés, avec François Jeker (N3 à Caen en 1995), un des quatre
démonstrateurs européens au Congrès de Munich et Raymond Claerr
(N3 à Argelès en 1999) nommé dans la foulée président du Collège
national des juges et examinateurs français, ainsi que plusieurs
N2 et N1…
Dans le cadre de la Journée nationale du bonsaï, le Club exposa
en mai 2001 à la Maison Jaune à Riedisheim et en 2003, Forum de
l'Hôtel de ville à Saint Louis. En septembre 2002, les plus beaux
spécimens furent exposés devant les panoramiques du Musée du Papier
peint à Rixheim.
En février 2004, François Jeker cèda sa place de président à Raymond
Claerr. Le Club exposa régulièrement aux Journées d'Automne au Centre
culturel à Riedisheim. En avril 2005 il anima la Maison Jaune avec
une exposition mais également des passages de niveaux destinés à
qualifier de nouveaux talents (voir les photos).
Pour les Journées nationales du bonsaï, il fut présent avec une
grande exposition au Cosec de Pfastatt en 2005 (voir
les photos), à Sochaux en 2006 à l'occasion du Congrès National,
à la Maison de la Nature à Altenach en 2007 (voir
les photos) dans le cadre de la Journée Nationale du Bonsaï.
Les 20 et 21 mai 2006, rassemblant sept Clubs de
bonsaï d'Alsace, de Franche-Comté et d'Allemagne, le Club fêta ses
20 ans au Centre Culturel de Riedisheim en présence de Monique Karr,
maire de la ville (voir les photos : page
1, page 2, page
3, page 4).
Michel
Brzoska fut président du club de février 2007 à janvier 2012. Sous
sa présidence, le club organisa chaque année des ateliers avec François
Jeker et Jean-Paul Polmans. Des expositions furent organisées au
Zoo de Mulhouse en 2009 (voir les photos : page
1, page 2, page
3) et à Wattwiller en 2011 (voir les
photos). Le club participa par ailleurs activement au Bonsaï
Euro Top 30 en 2010 dans la cadre des Journées d'Octobre de Mulhouse
(voir les photos : page 1, page
2).
Le 22 janvier 2012, Raymond Claerr reprit la présidence du club.
Cultiver un bonsaï est un art difficile car le petit arbre évolue,
il pousse, il vit dans un espace restreint. Il a besoin d'air libre,
de pluie et de vent, de vivre les saisons, car avant tout, il reste
un arbre. Elever un bonsaï, c'est créer une œuvre de la nature en
miniature en jouant sur son évolution. C'est tout cet art, ce savoir
que le Tenkeï Bonsaï Club diffuse auprès de ses membres qui se réunissent
tous les 3èmes dimanches du mois au Cosec à Riedisheim. Chaque année
le Club invite des spécialistes européens à venir animer des ateliers
où chacun amène un arbre à travailler. Ces échanges au-delà des
frontières permettent une meilleure approche et une ouverture dans
l'esthétique de cet art.
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